Joacasino du TreportLe soleil n’a pas été au beau fixe cet été sur les stations balnéaires et les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs pour les acteurs majeurs de l’industrie du casino.

De Fort-Mahon à Cayeux-sur-Mer en passant par le casino du Tréport et de Mers-les-Bains, l’heure est au bilan.

Un tour d’horizon pas très reluisant

Pris ensemble, le quatuor de casinos de la côte picarde a connu des résultats en dents de scie. Juin a d’abord laissé une impression de morosité.

Le mois qui l’a suivi ne fut pas loin de la catastrophe, avec des recettes restées au même niveau que l’année précédente. Il a fallu attendre le 15 août pour retrouver le sourire avec une embellie notable.

L’origine des difficultés est partout la même : un temps pas assez beau comme confirmé par le directeur du casino de Fort-Mahon, Pierre Fiandrino.

Du côté de l’établissement familial Cayeux-sur-Mer, il y a tout de même un brin de constance par rapport à l’année passée à en croire Sandra Blachère, la fondatrice. Même constat pour les casinos JOA du Tréport et de Fort-Mahon.

Ce dernier, propriété du groupe Viking, a repris de belles couleurs et symbolise, à lui seul, l’arrivée de la période des vaches grasses. Pour preuve, ses 13 761 entrées comptabilisées ce dernier lundi d’août représentent une nette hausse de 5 % par rapport aux statistiques de ventes de 2015.

À Mers-Les-Bains, Sébastien Guivarche, président du casino indépendant Casino 7, espère dépasser les 9 000 entrées même si le résultat comptable ne comble pas les espérances. Selon ses dires, la situation est à -0,3 % et ne reflète pas les nombreux investissements consentis dans la rénovation du parc des machines. Sa conclusion est explicite : la course à la nouveauté doit être continue, d’autant plus que la clientèle en demande constamment plus.

L’attractivité comme seule recette d’un succès dans le futur

Pour faire un pari sur l’avenir, tous ces casinos ont presque admis la nécessité de revoir les choses. Dans cette logique, la directrice du casino de Cagneux précise que quatre à cinq machines sont changées chaque trimestre. Toutefois, il reste difficile de tenir tête aux casinos qui bénéficient de la force d’un groupe.

C’est le cas de ceux Tréport et du Fort-Mahon qui renouvellent assez régulièrement leur offre de machines de dernière génération. A titre d’exemple, Michaël Dumont se targue d’avoir réceptionné récemment au casino du Tréport les dernières machines inspirées de la série Games of Thrones. Le scénario est presque identique au casino Fort-Mahon où le Gong Xi Fa Caï fait sensation.

Les casinos indépendants ne peuvent pas suivre le même rythme d’innovation d’autant que l’impact des acquisitions des machines plus abouties est conséquent sur le budget.

Il faut compter au bas mot entre 20 000 et 30 000 euros. Comme l’explique Sébastien Guivarche de Mers-Les-Bains, il a fallu un investissement de 300 000 euros pour faire passer son parc de machines de 62 à 69 unités avec l’inclusion d’une roulette anglaise électronique. Pour autant cela n’a pas suffi à faire connaitre un boom aux recettes. La seule note positive est que celles-ci se sont maintenues.

Ce qui montre qu’en plus de la réfection de la logistique, il faut avoir du tact pour ajouter des activités connexes qui produisent des recettes additionnelles.

C’est d’ailleurs ce qui est déjà fait à Mers avec l’aménagement d’un bowling ou d’un cinéma au Tréport. À Fort Mahon, c’est une navette en bus à destination de Nantes qui apporte des revenus complémentaires.

À Cayeux, les soirées à thèmes constituent la recette trouvée pour engranger plus de chiffres d’affaires. D’autres acteurs du secteur misent sur les tombolas, les cartes de fidélité et divers autres avantages. En prime, la restauration des clients est également une bonne idée pour renflouer les caisses.

Pour cet été 2016, il n’y aura sans doute plus de miracle puisqu’il ne reste plus que deux mois dans l’année commerciale. Rendez-vous est donc pris pour la fin de l’année afin de jauger la part des activités connexes dans les recettes totales apportées par le cœur de métier.